Aphrodite
par Josep Mª
Dacosta
Traduit
par Annie Unland

phrodite,
déesse de l'Amour, naquit de l'écume de la mer.
Elle mit d'abord pied à terre à Cythère,
puis plus tard à Chypre. C'est pour cette raison que les
écrivains classiques la nomment aussi Cypris, évoquant
ainsi l'île grecque.
Egalement
divinité de la Beauté, Cypris a prêté
son nom à un genre de mollusques, - les cyprées,
Cypraea - dont la coquille est d'une grande beauté.

Une
belle coquille de cyprée, la Macrocypraea cervus
Le nom romain d'Aphrodite, Vénus, est
utilisé pour désigner des mollusques bivalves, car
le mythe de sa naissance rapporte qu'elle surgit des flots sur
une coquille en nacre, comme nous pouvons le voir sur les reproductions
suivantes :

La
vitrine d'un opticien de Figueras (Gérone, Espagne)
utilise comme support publlcitaire une partie du tableau
de Sandro Botticelli
"La naissance de Vénus" |

La
naissance de Vénus. Bouguereau
|

La
naissance de Vénus. Cornelis de Vos (1636)
|
De même,
le mot espagnol "venera" (coquille Saint-Jacques) vient
du latin veneria et signifie conque de Vénus :
tel est le nom des coquilles que portaient les pélerins
sur leurs vêtements. Vénus évoque
dans ce cas une espèce de bivalves.

Une
"vieira" ou coquille Saint-Jacques,
liée à Vénus depuis des temps immémoriaux.
Nous
trouvons, en histoire naturelle, d'autres organismes dont le nom
scientifique fait référence à Aphrodite ou
à Vénus: Aphrodite aculeata est un petit
vers annelé d'une beauté discutable, hérissée
de poils.

Aphrodite
aculeata ou souris marine,
par University
Marine Biological Station Millport

Aphrodite
aculeata ou souris marine,
par Sue Daly, Marine
Life of the Channel Islands
En
revanche, Cestus veneris correspond à la nomenclature
internationale du délicat cténophore connu sous
le nom de ceinture de Vénus que les plongeurs peuvent observer
lors de leurs plongées printanières.

Cestus
veneris,
Guía
submarina del Mediterráneo
par Aline Fiala-Médioni, Christian Pétron et Claude Rives
Editions Mundi Prensa (Madrid)
Arnald
Plujà, dans son excellent guide du Cap de Creus, explique que
cet accident géographique était "l'ancien
promontoire de l'Aphrodite des Grecs, le lieu de consécration
du temple Veneris (Venus Pirinaica) selon les Romains".
Finalement, avec le christianisme, il prit le nom de Caput
crucis à cause des nombreuses croix qui s'y trouvent.
Bibliographie
- COLLECTIF.
Diccionario Anaya. http://www3.anaya.es/diccionario/diccionar.htm
- COLLECTIF.
Nuevo diccionario ilustrado de la lengua española. Editions
Sopena. Barcelone. Année ?
- ANGLADA,
Maria Ângels. Relats de Mitologia. Els déus. Editions
Destino. 1996, Barcelone
- FERRARIO,
Marco. Guía del coleccionista de conchas. Editions
de Vecchi. 1992, Barcelone
- GRAVES,
Robert. Los mitos griegos. Editions Alianza, 1985.
Madrid.
- PERRIER,
Rémy. La faune de la France illustrée. Tome IB et IX.
Editions Delagrave. Paris, 1972
- PLUJÀ
CANALS, A. Estudi del cap de Creus. La Costa. Diccionari
toponímic, etimològic i Geogràgic. Publié à
compte d'auteur. 1996

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Texte : Josep Mª Dacosta
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Traduction Annie UNLAND : cypsele@club-internet.fr
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